Comme beaucoup hier, en entendant le chef de l’État, nous attendions une clarification de la ligne économique du Gouvernement.
S’agit-il de la ligne du ministre des finances, qui, me semble-t-il, prône le respect de la trajectoire de stabilité pour parvenir à cet objectif difficile, mais ô combien essentiel, d’un déficit public à 3 % du PIB, ou bien de la ligne du ministre de l’économie et du redressement productif, lequel a annoncé cette semaine une nouvelle répartition des 50 milliards, avec une dose vers les entreprises, une dose vers les ménages et une dose vers le déficit public ?
Je crois que la France n’a pas les moyens de se permettre des désaccords au sein du Gouvernement sur cette question. Je voudrais donc savoir, monsieur le Premier ministre, quelle est la vérité de votre gouvernement en ce qui concerne l’approche économique. Va-t-on dans un sens ou dans l’autre ?
Je m’étonne que le Président de la République, hier, en ouverture de son entretien, se soit réjoui d’une sortie de crise, une crise de la zone euro qui, vous le savez, ne sera résolue que si la France, comme d’autres pays, respecte la trajectoire de stabilité. Il a d’ailleurs lui-même démenti son optimisme en demandant à l’Europe, dans la roue de Matteo Renzi, des éléments pour s’affranchir de cette trajectoire dans laquelle, chers collègues, nous sommes officiellement engagés.
Ma question est donc la suivante : où est la vérité entre ces deux écoles divergentes et incompatibles, celle du ministre de l’économie et celle du ministre des finances ?