Intervention de Éric Woerth

Séance en hémicycle du 15 juillet 2014 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Sur les deux exercices 2010 et 2011, nous les avions réduit d’environ deux points de PIB. Sur vos trois exercices à vous, 2012, 2013 et 2014, vous ne les avez réduits que de 1 à 1,1 point de PIB. Le déficit des administrations publiques ralentit donc deux fois moins vite. L’Allemagne va beaucoup plus vite, comme tous les autres pays. Vos efforts que vous qualifiez « d’historiques » ne sont en rien historiques. Il m’étonne d’ailleurs que vous ne vous en aperceviez pas et que vous ne réduisiez pas davantage les déficits publics, qui constituent autant de handicaps pour la croissance et donc l’emploi en France.

Ce PLFR n’échappe pas à la règle. Entre la loi de programmation et lui, on relève une différence de 1,6 point de PIB dans la prévision, ce qui est considérable puisque cela représente plus de la moitié du déficit lui-même. On ne peut pas conduire une politique économique solide, sérieuse et efficace avec si peu de pilotage. Pour 2014, vous prévoyez un déficit à 3,8 % du PIB – alors que la plupart des économistes prévoient 4 %, voire davantage – contre 4,3 % l’année dernière. Le déficit se réduit, tant mieux, mais 0,3 point de PIB, reconnaissez que l’effort est très faible, nul ne peut prétendre le contraire.

Quant au « sketch » auquel nous avons assisté en première lecture avec la modification du déficit structurel, on n’y comprend plus rien ! Des députés, sur un coin de table, ont décidé de modifier le déficit en jonglant entre déficit structurel et déficit conjoncturel.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion