Intervention de Marie-Christine Dalloz

Séance en hémicycle du 15 juillet 2014 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Je reprendrai les quatre arguments qu’a brillamment développés ÉricWoerth en défendant sa motion de rejet préalable.

Premièrement, le delta entre le solde du projet de loi de finances rectificative et celui de la loi de programmation s’élève à 1,6 point de PIB, ce qui est considérable ; c’est la moitié de notre déficit public. C’est si important que le mécanisme de correction budgétaire doit aujourd’hui être déclenché, ce qui n’est pas anodin.

Deuxièmement, sur le niveau du déficit public, nous avons assisté, le premier soir de la discussion du projet de loi de finances rectificative, à un débat surréaliste sur la répartition entre le déficit structurel et le déficit conjoncturel. C’était tellement ubuesque que nous aurions pu en rire si cela n’avait pas été aussi lourd de conséquences pour notre pays. Faire du bidouillage de chiffres entre amis sur le coin de la table, comme l’a très bien dit ÉricWoerth, ce n’est pas sérieux et ce n’est pas le rôle du Parlement.

Troisièmement, que vous prévoyiez dans votre projet de loi de finances rectificative une moins-value de 5 milliards d’euros, ce n’est pas anodin, mesdames, messieurs les députés de la majorité : c’est qu’il y a un problème. C’est au-delà du matraquage ! D’ailleurs, le ministre des finances et des comptes publics, M. Sapin, a récemment affirmé que la coupe fiscale était pleine et que cela avait pour effet de stériliser l’économie. Vous l’avez enfin compris, mais voilà trois ans que nous vous le répétons à cors et à cris !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion