Madame la garde des sceaux, vous dites avoir conclu ce débat dans la joie. Ce n’est pas le même sentiment qui nous animera ce soir, mais plutôt, hélas !, une profonde inquiétude. Ce texte sera adopté dans quelques instants. Le fait majoritaire s’imposera, ce qui est légitime, mais votre projet porte des menaces majeures pour la sécurité de nos concitoyens.
Tout au long des débats, les mises en garde sur les dangers de ce projet de loi se sont multipliées : celles des parlementaires de l’opposition, parfois même de la majorité – nous nous rappelons, à cet égard, les propos de celui qui, aujourd’hui Premier ministre, était alors ministre de l’intérieur –, des magistrats, des policiers et des associations de victimes, sans parler de celles de nos concitoyens.
Vous êtes restée indifférente à tous ces avertissements. Pis encore, vous avez tenté, par des manoeuvres politiciennes et des négociations de couloirs, et ce malgré les arbitrages du Premier ministre, de rendre ce texte toujours plus laxiste, au détriment de la sécurité des Français.