Selon le journal Libération, ce rapprochement, pourtant si évident, se heurte aux craintes de certains élus du Nord-Pas-de-Calais quant à l’issue de prochains scrutins. Encore une fois, où est l’intérêt général, avec de telles considérations partisanes ?
Beaucoup de liens unissent nos deux régions. Les Picards sont des Ch’tis du Sud. Tout les rassemble : l’agriculture, le climat, l’architecture, la gastronomie, le patois, le passé textile, une histoire commune, notamment lors de la Première Guerre mondiale… L’université d’Amiens est aussi historiquement liée à celle de Lille. Du point de vue de l’aménagement du territoire et des infrastructures, les complémentarités sautent aux yeux, avec l’autoroute A1, le TGV Nord, ou encore le projet de canal Seine-Nord-Europe. D’ailleurs, certains organismes, comme la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail, la CARSAT, ont déjà comme rayon d’action ces deux régions. Afin que ces deux régions ne restent pas entravées entre les deux pôles d’attractivité que sont Paris et Bruxelles, la priorité doit être donnée à la fusion du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie.
Mes chers collègues, monsieur le secrétaire d’État, la remise à plat de notre organisation territoriale ne peut s’effectuer dans une telle précipitation, sans un grand débat national.