Intervention de Pascale Boistard

Séance en hémicycle du 17 juillet 2014 à 15h00
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Boistard :

« Selon moi, la vraie question qui se pose aux régions françaises est leur taille insuffisante, qui ne leur permet pas d’affronter en position de force la concurrence avec leurs partenaires européens. Elles ne peuvent pas non plus s’appuyer sur de grandes métropoles leur permettant de se développer. Il me semble donc essentiel de faire émerger des régions puissantes et articulées sur l’Europe. » Vous ne m’en voudrez pas d’avoir emprunté, en introduction de mon propos, les paroles prononcées par Pierre Mauroy en mars 2010.

Notre pays doit avancer. Il a l’obligation de se réformer, car un pays qui ne se réforme pas est voué au déclin. C’est le défi qui se présente à nous et que nous devons relever, ce qui exige de l’ambition, de la détermination, et parfois des sacrifices.

La réforme territoriale est nécessaire au bon fonctionnement et à la compétitivité de notre pays. La décentralisation initiée par François Mitterrand et Pierre Mauroy, qui surent faire preuve de courage et d’audace, constitue une avancée fondamentale pour notre démocratie et la proximité avec nos concitoyens. Les collectivités locales répondent au quotidien aux besoins de leurs administrés et les élus locaux, premier maillon pour entendre leurs difficultés, sont chaque jour à leur écoute. Ces collectivités participent au dynamisme de notre économie en investissant massivement dans des projets d’infrastructures, des projets sociaux, sportifs, éducatifs ou encore culturels.

Nul ne niera cependant que la décentralisation a complexifié les choses et que les doublons, les guichets multiples et les compétences partagées sont à l’origine d’un manque global de lisibilité et d’une coordination parfois difficile. C’est pourquoi cette réforme est attendue par les Français.

Nous nous devons d’agir maintenant pour que nos territoires soient plus compétitifs en Europe et dans le monde. Il nous faut renforcer leur capacité économique, encourager le développement de nouvelles filières, notamment environnementales, mieux coordonner leurs universités, mutualiser leurs politiques publiques, et mener de grands chantiers en commun.

Nous devons transcender les intérêts personnels, les ego et les clivages partisans. Laissons de côté les visions – ou visées à court terme – : nous construisons la France de demain. Comment nos concitoyens pourraient-ils comprendre que nous réfléchissions sur la base d’arguments politiciens, lorsque nous débattons de ce qui va profondément affecter leur quotidien ?

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