Intervention de Michel Herbillon

Séance en hémicycle du 12 novembre 2012 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Culture

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, madame et monsieur les rapporteurs, mes chers collègues, le budget de la culture pour 2013 que M. le ministre nous présente au nom de Mme Aurélie Filipetti, est, à sa manière, un budget historique. Ce budget fera date, car c'est la première fois, depuis le début de la Ve République, que les moyens que l'État consacre à la culture seront réduits. Une baisse de 4,3 %, c'est du jamais vu, et ce n'est qu'un début, car la trajectoire budgétaire de votre ministère est désormais connue : une baisse de 7,5 % d'ici à 2015, soit 200 millions d'euros de crédits de moins par an.

Même si une politique culturelle ne se résume pas à son seul budget, avouez, monsieur le ministre, que le quinquennat du président Hollande s'ouvre sous de bien mauvais augures pour l'action culturelle de l'État. En vérité, il débute, hélas, sur le plan culturel, comme dans beaucoup d'autres domaines, par une formidable duperie.

Au printemps, le candidat Hollande prenait l'engagement, devant le monde de la culture et devant les Français, de « sanctuariser » le budget de la culture. Il l'a dit et répété, et toute la gauche reprenait en choeur le même refrain, répétant qu'en période de crise, la culture n'est pas un luxe, mais qu'elle est l'avenir et le redressement.

L'automne est venu, et François Hollande renie sans scrupules tous ses engagements. La culture n'est tout simplement pas une priorité pour le Président de la République, ni pour le Gouvernement : loin d'être sanctuarisée, elle est devenue une simple variable d'ajustement budgétaire.

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