La seconde erreur, c’est que vous pensez que le mécano géographique, voire le mécano institutionnel, permettra de réduire les dépenses. Une question : pourquoi les dépenses des collectivités ont-elles augmenté depuis deux décennies ? Pour trois raisons.
C’est dû, tout d’abord, aux nouvelles compétences que l’État a transférées aux collectivités, je pense notamment aux compétences sociales, pour le conseil général, qui ont augmenté de manière extrêmement dynamique : personnes âgées, handicap…
Il y a ensuite les changements de notre société. La construction de l’intercommunalité a permis de répondre à un certain nombre de besoins. Nos concitoyens veulent plus de services périscolaires, ils veulent des crèches, des services sportifs et culturels ; nos communes, nos intercommunalités ont répondu à ce besoin, et cela a été un facteur d’augmentation de la dépense publique.
Enfin, le troisième élément, que personne n’a à l’esprit et que l’on devrait vraiment mettre en exergue, c’est l’addition des coûts de toute la réglementation entrée en vigueur : l’addition réglementaire. Les élus locaux savent à quel point gérer une piscine, un réseau d’eau, une station d’épuration, un système de traitement d’ordures ménagères est devenu particulièrement coûteux, parce que les décisions nationales ont renforcé les coûts de gestion de nos collectivités. Je tiens à le dire clairement : le mécano géographique ne réglera absolument pas le problème du coût de gestion de nos collectivités.
J’aimerais vous livrer une réflexion. Il y a longtemps, j’ai eu la chance, la grande chance d’être étudiant en Bretagne, à l’École de la santé,…