Intervention de Serge Grouard

Séance en hémicycle du 17 juillet 2014 à 15h00
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Grouard :

…mais, par son étendue, l’une des plus grandes de France. Nous craignons beaucoup qu’un regroupement aboutisse à la création d’une région dont les extrémités seraient distantes de quelque 500 kilomètres. Maintenant, le bon sens revient, et la proposition de maintenir le périmètre actuel de la région pourrait nous convenir. Permettez-moi de vous préciser que le conseil municipal de la capitale de la région Centre, Orléans, a voté à l’unanimité pour le maintien de ce périmètre, lequel conserve une cohérence qu’il avait déjà été difficile de faire émerger dans cette région.

Si l’on voulait adopter un découpage véritablement cohérent, alors il faudrait regarder vers la région Bourgogne, plus précisément vers l’Yonne et vers la Nièvre. Cela n’a jamais été évoqué, et je m’en étonne. L’Yonne est un département jumeau du Loiret, tandis que la Nièvre est jumelle du Cher. Nous créerions alors une entité caractérisée par une véritable cohérence historique, territoriale et de développement. Mais je mesure la difficulté que causerait cette option à l’actuelle Bourgogne, qu’il est prévu de rapprocher de la région Franche-Comté.

Je veux terminer mon intervention par quelques considérations sur la République une et indivisible et sur les objectifs assignés à cette réforme. J’ai cru comprendre, monsieur le secrétaire d’État, monsieur le rapporteur, qu’il y en avait au moins deux que vous considériez comme importants, et que nous partageons.

Le premier objectif consiste à donner à l’entité régionale une taille critique lui permettant d’exister davantage et de disposer des leviers d’action suffisants pour engager les politiques nécessaires, notamment en matière de développement économique.

Deuxième objectif : il est aujourd’hui impérieusement nécessaire de réaliser des économies dans la dépense publique. Les intentions sont bonnes, mais la proposition ne l’est pas. Je donnerai quelques chiffres pour objectiver le débat, chercher à dépassionner nos échanges et démontrer que nous pourrions procéder autrement. La dépense publique est proche de 1 200 milliards d’euros par an : le budget de l’État tourne autour de 350 milliards d’euros et celui des collectivités locales autour de 240 milliards. Le budget agrégé des régions s’élève aujourd’hui à moins de 30 milliards d’euros – 28 milliards en 2012.

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