Intervention de Rudy Salles

Séance en hémicycle du 12 novembre 2012 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Culture

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Il y a plusieurs façons de participer à l'effort budgétaire nécessaire de la nation. Il en existe essentiellement deux en ce qui concerne les dépenses : soit réduire les dépenses non productives, soit réduire celles qui sont, d'une façon ou d'une autre, un investissement pour l'avenir. Cette alternative pose la question de la place du curseur entre les dépenses improductives et les dépenses productives.

Pour le groupe UDI, la culture se range dans la seconde catégorie, non seulement parce qu'elle tisse la toile des enthousiasmes, des curiosités, des créations, d'une citoyenneté vivante et fraternelle –une toile aussi tendue et dense que possible pour soutenir tous les projets sociaux, économiques et politiques –, mais parce que la culture est aussi et directement un puissant moteur économique, un contributeur énergique de notre compétitivité et de notre attractivité nationale.

Lors de la dernière commission élargie consacrée à cette mission, Mme Filipetti affirmait que la culture représente à peu près 150 000 entreprises et près de 700 000 salariés ayant contribué à produire 28,7 milliards d'euros de valeur ajoutée en 2010, soit 2,8 % du PIB. Malheureusement, le Gouvernement répond à ce constat par une soustraction de 113 millions d'euros sur le budget. Cette diminution est sans précédent. Au-delà des chiffres, elle pose des questions fondamentales.

La situation doit être douloureuse, pour vous et pour la plupart des membres de la nouvelle majorité, qui fait de la culture une sorte de monopole et d'oriflamme. Mais les faits sont là, et les chiffres sont têtus. Le Gouvernement fait d'évidence une analyse inverse de celle de l'UDI, en considérant la culture comme un facteur d'ajustement, un centre de coûts qu'il ne faut pas sanctuariser, contrairement à ce que vous espériez et disiez pendant la campagne électorale. Je me souviens même des propos de Mme Aubry qui promettait d'augmenter les budgets de 50 % en cinq ans. Au contraire, vous « austérisez » la culture.

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