Si, bien sûr que si. Vous vous repliez sur un modèle qui est quand même ancien. Je vous le dis, ce n’est pas l’avenir, mais c’est votre choix, il vous appartient. Et je voterai l’amendement du rapporteur tel qu’il est proposé. On voit bien où sont les clivages – l’Alsace, la Picardie, la Bretagne – mais je pense qu’on est arrivé à un compromis. On peut penser que nos collègues sénateurs pourront améliorer cette carte s’ils le veulent bien, en deuxième lecture, mais il faut qu’on avance, parce que le reste du monde n’attend pas. Il faut qu’on sache nouer des alliances fructueuses, parce qu’aujourd’hui, je suis désolé de le dire à certains collègues, en tant que vice-président de notre région, je regarde ce qui se passe de l’autre côté de nos frontières, pour qu’on puisse enfin mobiliser de l’argent européen, et on en a bien besoin. Quand on voit l’état de la France, notre incapacité à mobiliser des moyens européens, alors que tous les autres pays y arrivent… Pour nous, c’est toujours trop compliqué, il y a toujours trop de papiers, trop de dossiers à remplir ; les autres y arrivent, mais, pour notre part, nous nous privons de moyens assez considérables. Pourtant, nous avons les nôtres, parce que sur les derniers pôles de compétitivité des appels à projets, on a fait plus de 50 % des FUI français. Eh bien, ça ne nous satisfait pas encore, parce qu’on a la prétention de tirer notre région et l’ensemble de notre territoire, le sud de l’Ardèche comme la Haute-Savoie, et, bien sûr, à l’avenir, l’ensemble de la région Auvergne, avec le Puy-de-Dôme.
En ce qui concerne plus spécifiquement la Haute-Loire, il est clair que si nous suivions une démarche identitaire, je me sentirais assez peu de points communs avec ce territoire, mais, malgré M. Wauquiez, je pense qu’on peut quand même admettre que la Haute-Loire a toute sa place dans une grande région réunie.