Souvent, je me dis que, si nous étions un Parlement moderne, du point de vue de l’organisation, on pourrait projeter des documents. En l’occurrence, on pourrait projeter la carte de l’amendement du rapporteur, mais on l’a tous eue, et nous l’avons sur nos tablettes. Sincèrement et objectivement, elle est assez équilibrée, avec neuf grandes régions de plus de quatre millions d’habitants chacune, auxquelles s’ajoute la Corse.
Et puis, comme dans un album d’Astérix le Gaulois, on pourrait regarder un coin de cette carte et, avec une loupe, on verrait la Bretagne. On n’y verrait pas le petit village gaulois, quoique nos discussions, notamment sur les fromages, puissent y faire penser, mais on se rendrait compte qu’il y a une particularité qui affaiblit un peu l’ensemble : un chapelet de trois régions qui ne bougent pas, qui sont plus petites, en tout cas en nombre d’habitants, et qui pourtant souhaiteraient bouger. Il y a donc ici une situation de blocage, qui remonte au soir du geste élyséen. On a bien compris qu’il y avait eu une hésitation, que ça s’est bloqué et que ça le reste.
Il s’agit bien de la question de la Bretagne, qui a déjà été évoquée. Je pense pour ma part – c’est mon point de vue – que nous irons vers la réunification de la Bretagne. C’est un mouvement profond.