Telle est notre démarche. La question est de savoir si nous ferons cela ce soir, en adoptant l’un des amendements qui nous sont proposés, ou si cela se fera plus tard, par l’exercice du droit d’option. J’ai bien compris, d’ailleurs, que certains cherchent à restreindre ce droit d’option, précisément pour éviter cette réunification. Je crois cependant qu’elle est inévitable : cette discussion doit aller jusqu’au bout.
Cela rendrait nécessaire une autre évolution – c’est là où je voulais en venir, en tant que représentant de la région Centre – : la création d’une région Val-de-Loire. Il y a là une logique historique ; ce serait même une sorte de réunification. Cette nouvelle région serait tout à fait cohérente.
On voit bien que l’Élysée a eu du mal à trancher, et que le Gouvernement a du mal à mener cette réforme – le ministre l’a d’ailleurs reconnu tout à l’heure. Beaucoup d’entre nous savent que c’est vrai. Eh bien, si c’est le cas, si le Gouvernement a du mal à faire ce geste, à construire ces deux régions, alors c’est au Parlement de le faire : c’est son rôle. À mon avis, ces deux nouvelles régions ne présenteraient que des avantages : elles seraient d’une grande cohérence géographique – la Loire unirait la future région Val-de-Loire, quant à la Bretagne, son unité géographique n’est pas à démontrer –, d’une grande cohérence historique – il n’est pas besoin d’insister sur ce point – et même d’une grande cohérence économique.
J’ajoute que la région Val-de-Loire aurait une visibilité mondiale. Cela n’a pas été assez souligné. En effet, elle tirerait une grande renommée de ses sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. M. Piron avait l’air de dire que de cette nouvelle région, on ne connaîtrait que les châteaux de la Loire. Mais les châteaux de la Loire ne sont pas les seuls à être classés au patrimoine mondial de l’UNESCO ; le paysage construit est aussi concerné, de même que le patrimoine immatériel, c’est-à-dire l’art de vivre.