Intervention de David Habib

Séance en hémicycle du 17 juillet 2014 à 21h45
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

Lorsque j’ai appris que l’Aquitaine allait s’allier avec Poitou-Charentes et le Limousin, j’ai eu du mal à en comprendre les raisons, alors qu’il y avait d’autres possibilités. On pouvait notamment envisager la constitution d’une grande région Sud-Ouest alliant Aquitaine et Midi-Pyrénées, nous avons été plusieurs à déposer un amendement en ce sens, ou même avoir l’ambition encore plus poussée d’une grande région Sud-Pyrénées, pour reprendre une expression de Mme Dubié, qui aurait associé Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Aquitaine.

J’ai donc essayé de comprendre pourquoi ces possibilités n’étaient pas examinées, alors que chacun connaît les liens historiques, géographiques, économiques et sociaux qui se sont développés. Puisque l’on a parlé de pôles de compétitivité, il me semble qu’il y en a un, Aerospace Valley, qui associe Midi-Pyrénées et Aquitaine. Dans le domaine hospitalier ou universitaire et dans celui des infrastructures de communication, nous avons multiplié les échanges et les partenariats. J’ai essayé de comprendre pourquoi l’on dessinerait une région qui associerait Hendaye à Châtellerault, de sorte que moi, qui suis à quarante kilomètres de San Sebastián, j’appartiendrais à une région frontalière de la région Rhône-Alpes !

J’ai entendu tout à l’heure Dominique Bussereau expliquer que c’était le bon choix. Permettez-moi, monsieur le ministre, de dire, avec beaucoup d’amitié et de respect, que nous aurons à l’issue de ce débat le sentiment qu’une grande occasion a été manquée dans le sud du pays. Il était possible de proposer, à côté de nos amis espagnols, une grande région qui aurait pu développer à la fois une culture et un art de vivre communs, mais surtout une grande ambition économique et sociale. Toulouse, Bordeaux et Montpellier auraient pu trouver dans ce partenariat régional la possibilité d’exprimer leur ambition sans se concurrencer. Je regrette que le sud de l’Aquitaine, composé du département des Landes, des Pyrénées-Atlantiques, mais aussi du Lot-et-Garonne et de la Dordogne, n’ait pas été suffisamment entendu dans ce débat.

Pour l’heure, nous en venons à nous interroger sur ce que pourrait être le droit d’option. Entre l’ensemble constitué autour de Bordeaux, qui ne nous semble pas pouvoir affirmer une stratégie de territoire, et celui organisé autour de Toulouse, les Pyrénées-Atlantiques auront à choisir. Je souhaite, monsieur le ministre, que des éclaircissements nous soient donnés en la matière et que nous puissions concevoir un destin démocratiquement, avec l’ensemble des forces politiques et des habitants de ce département, car nous ne nous reconnaissons pas dans l’organisation territoriale qui nous est proposée à la faveur de cet amendement.

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