La France, je le rappelle parce qu’on l’oublie un peu trop dans cette discussion, s’identifie à un État central puissant. La France républicaine repose sur quelques principes qu’il ne faut pas mettre à bas : l’unité de la République, une loi égale pour tous, mais aussi un pouvoir local reconnu depuis la République avec la création des communes et des départements, puis avec la décentralisation en 1982 et l’apparition d’un pouvoir local divisé.
Monsieur le ministre de l’intérieur, en présentant votre projet et tout au long de cette discussion de plusieurs heures, vous avez parfaitement clarifié le débat sur l’identité et la modernité. Ce que vous avez dit au sujet de l’Alsace, que vous proposez de regrouper, doit s’appliquer à la Bretagne. Dans la logique du Gouvernement, où la taille est l’enjeu principal, il n’est pas souhaitable que la Bretagne soit à l’écart. C’est la raison pour laquelle l’amendement no 434 vise à regrouper la Bretagne et les Pays de la Loire, afin que la création de régions de grande taille puisse au moins permettre de se prémunir durablement contre un régionalisme identitaire résiduel qui est étranger à la tradition républicaine.