…et qui lui a donné son nom, la Marseillaise, après qu’un médecin montpelliérain, François Mireur, eut nommé ce feuillet musical et patriote. Il l’a écrit à Strasbourg, monsieur Furst, bien que n’étant pas Alsacien mais originaire de Lons-le-Saunier.
La Marseillaise a été apportée de Marseille à pied par les Fédérés, et ce médecin montpelliérain, pour sauver la République. En ce sens, je rejoins ce que vient de dire notre collègue. Alors, oui, ayant été saturés de langue d’oïl, nous faisons parler la langue d’oc, avec un Languedoc-Roussillon qui permettrait de rééquilibrer le sud de la future carte régionale de la France. Au lieu de quatre régions au sud et de neuf régions au nord, on passerait à cinq au sud et huit au nord, ce qui constituerait un petit mieux et instaurerait une situation plus équilibrée par exemple à l’occasion des réunions des présidents de région dans la capitale.
Pour en revenir à l’ambition économique de cette réforme territoriale, je souligne que le Languedoc-Roussillon se situe au dixième rang des PIB des régions françaises. À peine 15 milliards d’euros nous séparent de Midi-Pyrénées– 65 milliards contre 80 – alors que cette dernière atteint cette prospérité avec une capitale, Toulouse, ville talentueuse et chanceuse, où l’État a concentré tout le secteur spatial français – Aérospatiale, CNES, Météo France – ce qui est une source évidente de richesse locale.
D’ailleurs, à bien y regarder, il apparaît que la réalité économique française est bien souvent le fruit de décisions nationales : le Parlement européen à Strasbourg, les télécoms en Bretagne, le spatial à Toulouse, le synchrotron à Grenoble, pour ne citer que ces exemples…
Pourtant, notre petit Languedoc-Roussillon n’est pas si mal placé sur la carte des ressources. Elle n’est pas une terra incognita comme on a parfois tendance à le croire à Paris. D’ailleurs, pour mémoire, le PIB par emploi de notre région est supérieur à celui de Midi-Pyrénées : 66 752 euros par emploi, contre 66 361 !