Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 18 juillet 2014 à 15h00
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Article 2

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Monsieur le député, ne me dites que ce n’est pas un problème d’argent : quand je suis arrivé, beaucoup d’entre vous ont fait le siège de mon bureau pour m’expliquer que c’était vital et que sans ce contrat triennal, Strasbourg n’avait pas vocation à conserver ses atouts. Ne me dites pas, maintenant qu’il a été signé et que je me suis mobilisé à cet effet, qu’il n’avait pas d’importance. Essayons d’avoir un dialogue honnête.

Une autre question se pose maintenant : celle du statut de Strasbourg comme capitale européenne dès lors qu’elle cesserait d’être capitale régionale. Vous avez raison, monsieur le député, c’est un vrai sujet.

On ne peut pas dire, comme Marc Le Fur à grands renforts d’arguments et de passion, qu’il faut faire confiance aux territoires car ils sont responsables et savent prendre les bonnes décisions qu’un État jacobin ne sait pas prendre, et ne pas en tirer les conséquences.

Par ailleurs, je vous rappelle qu’à la fin, c’est l’État qui décide, sur avis des collectivités. Je forme le voeu que la discussion entre vous permette aux territoires de l’Est de prendre conscience qu’ils s’affaibliraient, y compris la Lorraine et Champagne-Ardenne, s’ils n’intégraient pas la réflexion sur laquelle nous avons un accord.

En outre, vous savez très bien qu’il y a une dynamique propre dans chaque discussion – nous l’évoquions ensemble lors de la séance précédente – qui permet, à un moment donné, le consensus et le compromis – que je préfère toujours personnellement à la confrontation – dans l’intérêt général. Il faut faire ce pari car c’est le bon, et nous y parviendrons.

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