Je suis également très attaché à la sémantique, cher collègue de Rugy, et je rejoins les propos de M. Piron et de M. le rapporteur. Cette majorité qualifiée n’a rien à voir avec un veto, quoi que disent les deux lignes du Larousse. S’agissant du droit de veto, une référence devrait vous sauter aux yeux, celle du Conseil de sécurité des Nations unies. Si un seul des cinq pays dit « non », il exerce son droit de veto et la résolution est caduque. Je trouve choquante l’utilisation de ce terme pour qualifier une disposition qui est une preuve d’ouverture.
Je voudrais évoquer aussi le fait que de grands géographes, comme Pierre George, et de grands hommes d’État, comme François Mitterrand, ont toujours remarqué, dans les discussions tenant à l’organisation des territoires, que la géographie faisait l’histoire. Ce texte nous permet d’exercer ce principe universel : oui, la géographie fait et fera l’histoire. Nous devrions y réfléchir avant d’adopter des procédures qui évoquent le contraire de l’intérêt général.