Je ne suis pas surpris par cet amendement. J’avais lu dans la presse que l’un de nos collègues avait prétendu que cette loi allait indirectement permettre d’augmenter les indemnités des élus régionaux, parce que la plupart des régions feraient partie de la catégorie des grandes régions. Mais avez-vous vu l’échelle des indemnités, et non des salaires – je regrette d’ailleurs l’hypocrisie de ce statut ? Au maximum, pour les conseillers régionaux de grandes régions, comme l’Île-de-France ou Rhône-Alpes-Auvergne, ces indemnités s’élèvent à 2 000 euros. Voilà de quoi nous parlons ! Monsieur Larrivé, de deux choses l’une : dans le premier cas, si des conseillers régionaux n’exercent pas pleinement leur mandat et sont conseillers en plus d’une autre activité à plein temps, 2 000 euros, c’est trop ; dans le second cas, si ces conseillers exercent correctement leurs mandats, en se libérant d’une partie de leur activité professionnelle et sans cumuler les mandats, cette indemnité me semble tout à fait légitime.
Nous pourrions aussi parler des indemnités des vice-présidents. M. Le Fur a évoqué la question des vice-présidents qui devront demain gérer des compétences extrêmement lourdes dans des territoires très vastes. Le vice-président qui sera en charge de tous les lycées dans la région Rhône-Alpes-Auvergne n’aura pas volé les 2 000 euros d’indemnités qui lui permettront d’accomplir cette tâche correctement, sans se disperser ni se reposer entièrement sur ses services, comme on le voit malheureusement trop souvent de la part d’élus qui ne s’investissent pas dans leur mandat. Si nous voulons des élus investis, ils doivent être correctement indemnisés. Comme l’a dit le rapporteur, il est de bon ton d’attaquer les élus, en considérant qu’ils ont de trop grosses indemnités, mais ces indemnités sont gelées depuis de très nombreuses années, ainsi que j’ai pu le constater comme élu municipal à Nantes et comme élu intercommunal. Il faut le dire aux Français ! Si les Français croient que…