Certes, pour augmenter notre productivité, il faut améliorer notre dispositif de formation et notre système éducatif, c'est-à-dire jouer sur les aspects de compétitivité hors coût. Mais cela nécessite des réformes dont les résultats ne se feront sentir qu'à long terme.
Or, dans notre pays, 1 million de jeunes sont sans emploi et ne suivent ni études ni formation. Parmi ces jeunes sans diplôme, 500 000 ne recherchent même pas un emploi. Il faudra donc leur offrir un emploi à bas salaire, essentiellement dans le secteur privé – sachant que, d'après les nombreuses évaluations sur le sujet, notamment de la Suède, les emplois aidés dans le secteur public n'aident pas les jeunes à s'en sortir par eux-mêmes. Cela implique, à court terme, de baisser le coût du travail au niveau du salaire minimum : c'est là que la dépense publique sera la plus efficace en termes de création d'emplois.