Je ne nie pas que des problèmes puissent se poser dans votre circonscription, mais globalement, pour ces tranches d'âge, la France n'est pas dans une mauvaise situation : elle se situe même au niveau des pays les plus performants.
Néanmoins, notre système de formation professionnelle fonctionne de manière très bureaucratisée : il n'y a pas de marché. Il serait logique que les gens paient une partie de leur formation, comme dans la plupart des autres pays – c'est le cas des cadres en Allemagne.
Il faudrait aussi mutualiser le système de formation, qui passe aujourd'hui par les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA), d'où des transactions coûteuses.
Surtout, il faut trouver d'autres sources de financement aux organismes paritaires. Les rapports que nous avons rédigés avec André Zylberberg et Marc Ferracci sur la formation professionnelle, publiés par l'Institut Montaigne, montrent que le problème est lié au financement des organismes paritaires. C'est cette réforme qui fera bouger les lignes.