Intervention de Rémi Pauvros

Réunion du 15 juillet 2014 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRémi Pauvros :

Je partage pleinement votre impression d'une mission bien organisée et très efficace. L'urgence commande l'intervention de la diplomatie française, mais les derniers événements montrent que la suite du conflit sera très liée au sort de Donetsk. La situation reste très tendue. Je confirme que la corruption active est permanente tout en soulignant qu'elle existe à tous les niveaux. Malgré nos questions nous n'avons pas pu approfondir le sujet de la situation de la population, même si nous avons bien compris qu'elle souffre. Or c'est très important pour la suite des événements, car la légitimité du Président Porochenko en dépendra également.

Il est par ailleurs évident que pour certains députés de la Rada, plus est durable le statu quo, mieux c'est…

Nous avons également noté un discours « va-t-en guerre » chez beaucoup de nos interlocuteurs, avec une réelle détermination, y compris parmi les représentants de la société civile, à aller jusqu'au bout, notamment vis-à-vis de la Russie.

La presse a systématiquement présenté la livraison des deux navires Mistral à la Russie comme un acte très négatif de la part de la France ; à cet égard nos explications n'ont probablement pas toujours convaincu.

Le groupe d'amitié France-Ukraine attendra que les élections législatives anticipées aient eu lieu, avant d'inviter des députés ukrainiens du groupe d'amitié homologue.

Nous avons relevé une forte demande d'accompagnement en matière de formation, pour des cadres en particulier. Notre sentiment est que les Ukrainiens sont à la veille de la construction d'une nouvelle Ukraine, plus indépendante et plus libre, à condition toutefois que la situation soit stabilisée. L'attente, notamment chez les jeunes, est à cet égard très forte.

La société civile que nous avons rencontrée, en particulier son élite, se tourne beaucoup vers la France : elle demande en particulier plus d'accueils de jeunes sur notre territoire, pour des formations universitaires et de recherche. Il nous faut répondre à cette attente et nous transmettrons des propositions à l'Exécutif, relatives à la politique des visas et à l'accueil dans nos universités.

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