Intervention de Claude Goasguen

Séance en hémicycle du 18 juillet 2012 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Article 2, amendement 88

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Goasguen :

Si vous le voulez, je peux faire l'addition entre les 13 milliards initiaux et les 22 milliards d'aujourd'hui et calculer ce que cela a coûté à chaque Français. Je crois que la défiscalisation des heures supplémentaires est largement en dessous de l'addition.

Ce dispositif avait été mis en oeuvre en quelque sorte pour compenser le soutien aux 35 heures en permettant à ceux qui travaillent plus de bénéficier d'une défiscalisation. Il est curieux de voir que vous acceptez que les Français apportent leur contribution pour que l'on travaille moins mais pas pour que l'on travaille plus. Ce raisonnement n'est pas le nôtre.

Il y a au moins une catégorie pour laquelle votre démarche ne se justifie pas, celle des agents publics de l'éducation nationale. Vous prétendez que la défiscalisation des heures supplémentaires a été créatrice de chômage. Mais rien, dans les comptes de l'éducation nationale, ne démontre que la baisse des effectifs de l'éducation nationale est due aux heures supplémentaires. Je dirai même que tout prouve le contraire.

La plupart des enseignants qui ont choisi de faire des heures supplémentaires l'ont fait sur la base du volontariat. Dans la plupart des cas, il s'agissait de professeurs éminents au sein de leur établissement. Ces professeurs, vous allez les mettre au régime normal.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion