Madame la députée, je pense que tout le monde ici partage l’émotion forte que vous avez traduite dans votre question.
En ce qui concerne la France, il faut dire les choses telles qu’elles sont. Vous qui suivez cette question, vous savez certainement que, lundi dernier, c’est à la demande de la France que le Conseil de sécurité des Nations unies s’est exprimé explicitement sur ce sujet. De la même façon, le Président de la République, moi-même et tel ou tel membre du Gouvernement ont rappelé, comme vous l’avez fait, à quel point la question des chrétiens d’Orient, en Irak mais aussi au-delà, devait nous mobiliser.
Outre la saisine du Conseil de sécurité ce lundi, nous avons, sur le plan pratique, dépêché des crédits pour permettre que toute une série de personnes déplacées soit aidée. Cela vaut pour l’Irak et d’autres régions du Proche et du Moyen-Orient. Ce matin même, en Conseil de défense, nous avons abordé ce sujet avec le Président de la République.
En ce moment même, les Irakiens sont en train de déterminer leurs institutions. Il est capital que nous puissions empêcher la partition irakienne, car si l’organisation terroriste EIIL prend le dessus, comme beaucoup d’indications nous le montrent, non seulement le phénomène que vous avez décrit se poursuivra mais il s’amplifiera.
J’appelle donc, à travers cette Assemblée, tous ceux qui peuvent faire pression pour faire en sorte que l’Irak ne soit pas démembré. La position de la France sera de soutenir toutes les minorités, en particulier les chrétiens d’Orient.