Le troisième objectif, c’est de porter une politique globale. L’ambition du Gouvernement, qui fait le choix d’une loi d’orientation et de programmation, est d’inscrire la totalité des politiques de l’âge dans un programme pluriannuel et transversal.
La justice sociale que nous cherchons doit se décliner dans chaque foyer, dans chaque territoire. Sur nos territoires, ce sont les conseils généraux et les agences régionales de santé qui mettent en oeuvre notre politique de prise en charge de la vieillesse. La question de la gouvernance territoriale est donc fondamentale. Ce projet de loi propose diverses mesures pour améliorer la coordination des aides et de l’accompagnement sur le terrain.
Le dernier objectif, qui n’est pas le moindre, est de soutenir les aidants familiaux. Pour que des personnes restent à domicile alors qu’elles perdent leur autonomie, il faut qu’elles puissent s’appuyer sur leur famille, leurs proches, leur conjoint, leurs enfants.
C’est un engagement très prenant, souvent épuisant, puisque les chiffres montrent que malheureusement, un aidant familial sur deux décède avant la personne qu’il aide. Il faut donc accompagner ces personnes en leur permettant de souffler et en leur offrant un soutien.
Un pas a déjà été fait en ce sens dans la loi sur les retraites, en permettant la validation des trimestres des aidants et la majoration de la durée d’assurance à l’allocation vieillesse des parents au foyer.
Le texte que nous vous présentons ira plus loin en permettant aux 4,3 millions d’aidants familiaux de concilier l’aide avec leur vie professionnelle et en instaurant un droit au répit qui constitue une nouveauté absolument fondamentale. Ce droit au répit ne sera pas théorique ; il se traduira très concrètement par un soutien à hauteur de 500 euros par an et par aidant. Cette aide permettra par exemple de financer une semaine d’hébergement temporaire, quinze jours en accueil de jour ou encore vingt-cinq heures supplémentaires d’aide à domicile. De cette manière, nous travaillons pour la qualité de la vie au quotidien non seulement des personnes âgées, mais aussi de toutes celles et ceux qui les accompagnent et qui les soutiennent.
Mesdames, messieurs les députés, au-delà du texte que le Gouvernement a élaboré, je voudrais saluer la qualité du travail parlementaire engagé sous la responsabilité toujours vigilante et constructive de la présidente de la commission des affaires sociales, Catherine Lemorton, par la rapporteure Martine Pinville et toutes celles et ceux qui ont assumé des responsabilités sur ce texte : Joëlle Huillier, Christophe Sirugue, et Fanny Dombre Coste, rapporteure pour avis.
J’espère que la discussion nous permettra d’aller plus loin pour répondre aux besoins quotidiens, et c’est avec beaucoup de fierté qu’au nom du Gouvernement, avec Laurence Rossignol, je vous présente un texte qui apporte des réponses concrètes pour la vie quotidienne des plus âgés et de leurs proches.