Intervention de Bérengère Poletti

Séance en hémicycle du 9 septembre 2014 à 15h00
Adaptation de la société au vieillissement — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

La journée de solidarité envers les personnes âgées, qui rapporte au budget de la CNSA plus de 2 milliards d’euros par an, est entièrement dédiée à l’objectif qui avait été fixé lors de son instauration, contrairement aux allégations mensongères de certains élus socialistes que l’on n’entend du reste plus guère maintenant.

Des politiques publiques à l’égard des personnes âgées dépendantes se sont succédé, avec le plan vieillissement et solidarité en 2004-2007, le plan solidarité grand âge en 2007-2012, le plan de prévention et de recherche de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées en 2008-2012.

Tous ceux qui connaissent bien le secteur des personnes âgées en perte d’autonomie savent bien que l’effort de modernisation et de médicalisation dans les EHPAD a été très important et très positif durant cette période. C’est grâce, chaque année, à l’augmentation de l’ONDAM médico-social voulue par les gouvernements de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy que nous avons pu faire avancer cette médicalisation.

Nous avons certes renoncé – et je l’ai regretté – à la mise en place du « cinquième risque » tel qu’il avait été annoncé pendant la campagne de l’élection présidentielle de 2007, car des arbitrages politiques ont alors donné priorité à la mise en place du RSA et parce que le Gouvernement ne voulait pas d’une réformette susceptible de décevoir les Français, qui attendent des décisions politiques courageuses dans ce domaine.

Décevoir les Français, c’est malheureusement le risque que vous prenez aujourd’hui avec un texte peu ambitieux qui mobilise les ressources de la CASA mise en place en 2013, ressources que vous avez détournées depuis un an et demi et que, si j’ai bien compris, vous continuerez à détourner jusqu’au milieu de l’année 2015.

Cependant, madame Rossignol, je me garderai bien de vous accabler, car vous avez eu l’honnêteté de le reconnaître vous-même – nous avons du reste eu l’occasion de travailler ensemble en commission.

En revanche, je réagirai à chaque fois que j’entendrai parler de grand texte ou de mesures ambitieuses pour les personnes âgées, car nous devons la vérité aux Français.

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