Intervention de Bérengère Poletti

Séance en hémicycle du 9 septembre 2014 à 15h00
Adaptation de la société au vieillissement — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Les bénéficiaires de l’assurance dépendance légale peuvent choisir entre des prestations en nature, dispensées à domicile ou en établissement, et des prestations en espèces.

En Espagne, le modèle repose sur le financement à parité entre l’État et les communautés autonomes. Les intéressés quant à eux y contribuent par l’intermédiaire d’un appel fait par les communautés autonomes. Toutefois, les financements semblent dans ce pays très insuffisants pour faire face à cette problématique.

En Angleterre, le dispositif actuel est considéré comme peu satisfaisant. Il est coûteux pour les collectivités locales et les ménages supportent une part important du coût de cette dépendance. La réforme y est aussi envisagée depuis plusieurs années.

Au Danemark, une politique très ambitieuse d’adaptation des logements a été lancée de façon à privilégier, comme dans le présent texte, le maintien à domicile. Dans chaque commune, les citoyens de plus de 60 ans élisent un conseil des seniors qui doit obligatoirement être consulté. Le financement de l’ensemble du dispositif de prise en charge des personnes âgées dépendantes est assuré par les impôts locaux et les subventions de l’État. La politique du Danemark résulte de l’extension et de l’adaptation progressive du service sanitaire et social aux besoins d’une population vieillissante. Pour que les intéressés soient informés des aides existantes, les communes ont l’obligation d’offrir deux visites annuelles à toute personne âgée de plus de 75 ans qui ne bénéficie d’aucune assistance.

En Suède, comme d’une manière générale dans les pays scandinaves, le financement de la dépendance est fondé presque exclusivement sur les aides publiques, la part privée du financement ne représentant qu’un peu plus de 10 % du financement total. Mais le gouvernement suédois cherche actuellement à réduire ces coûts, qui représentent pour lui 3,5 % du PIB.

Vous le voyez, mes chers collègues, nous sommes dans une période charnière avec des perspectives démographiques qui nous obligent à une réflexion bien documentée sur le sujet et surtout à un courage politique nous permettant d’expliquer, sans manoeuvre politicienne, quels sont les enjeux pour nos concitoyens.

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