Sur la forme, je leur rappellerai qu’eux-mêmes, après avoir tout promis aux personnes âgées, n’ont rien fait en cinq ans, et que la crise des finances publiques ne nous empêche pas, nous, d’agir.
Sur le fond, je leur réponds que rester chez soi le plus longtemps possible est la priorité de la grande majorité des âgés. Il s’agit de penser en termes, non de choix entre le domicile et l’EHPAD, mais de parcours, et de retarder le plus possible l’entrée en EHPAD.
À ce propos, madame la ministre, madame la secrétaire d’État, nous attendons des précisions ou, du moins, un calendrier sur les perspectives en matière de tarification et de reste à charge dans les maisons de retraite, ainsi que pour la réforme du secteur de l’aide à domicile, en grande difficulté.
En ce qui concerne la gouvernance locale, l’incertitude régnait en raison de la réforme territoriale. Le Gouvernement a déposé des amendements qui tendent à rétablir les conseils départementaux de la citoyenneté et de l’autonomie et à permettre la création de maisons départementales de l’autonomie. Chacun, je crois, reconnaîtra la pertinence de l’échelon départemental pour la mise en oeuvre et la coordination de ces politiques.
Au cours de ces débats, le groupe socialiste, républicain et citoyen défendra des amendements visant à renforcer les droits des personnes âgées, à lutter contre les discriminations dont elles sont trop souvent victimes, à permettre aux aidants de mieux concilier leur rôle et leur situation professionnelle et à favoriser l’accueil familial.
Mes chers collègues, ce projet de loi n’est pas une fin en soi : il y a encore tant à faire ! Il devra nécessairement être suivi d’autres initiatives, mais je crois que nous pouvons être fiers de participer au début d’une belle et grande réforme de société qui doit permettre de changer le regard porté sur le vieillissement et la vie des personnes âgées.