Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, madame la rapporteure, le Gouvernement nous propose aujourd’hui un texte ambitieux, fruit d’un long travail de concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. Ce texte, et plus particulièrement cet article 1er, porte un regard novateur sur le vieillissement. Il donne les moyens aux âgés de garder leur autonomie le plus longtemps possible, ainsi qu’à notre société de relever le défi démographique de l’accroissement de la durée de la vie.
Il semble évident que les réponses des pouvoirs publics doivent s’adapter aux nouveaux retraités mobiles, qui souhaitent rester des habitants classiques. L’exemple de Dijon, chef de file du réseau français des villes amies des aînés, est pertinent, puisqu’il permet de prendre en compte, dans l’aménagement des villes et des territoires, ce que pensent les plus âgés d’entre nous. Il importe d’élaborer la politique d’une ville en lien avec sa population. Je profite aussi de cette intervention pour rappeler l’importance des préconisations de la mission d’information sur les immigrés âgés.
Nous devons entretenir, développer et mieux encourager les relations réciproques entre les générations. Dans les temps de crise que connaît notre pays, nous devons faire nation commune et dépasser les clivages classiques de l’âge. Dans cette perspective, deux éléments innovants du texte me semblent devoir être encouragés : le volontariat civique, d’abord, en ce sens qu’il incarne la participation des personnes âgées dans la cité ; la création, ensuite, d’un label garantissant la qualité de la cohabitation intergénérationnelle, à travers, notamment, la promotion du logement intergénérationnel comme moyen de garder son autonomie le plus longtemps possible. Je souhaitais revenir aussi sur ces maisons autogérées, solidaires et citoyennes, des types d’habitat participatif qui ont pour objectif de trouver une troisième voie, entre la maison de retraite et le maintien à domicile. On peut citer, à titre d’exemple, les projets d’associations qui ont pour but de créer des lieux de vie coopératifs pour personnes vieillissantes, comme il en existe dans le Rhône ou en Seine-Saint-Denis.
Pour toutes ces raisons, je me félicite de cet article, et plus globalement de ce texte, qui garantit, face à l’avancée en âge, la meilleure vie possible pour les âgés et leur entourage.