Intervention de Frédéric Reiss

Séance en hémicycle du 9 septembre 2014 à 15h00
Adaptation de la société au vieillissement — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, chers collègues, notre assemblée va examiner un long texte de soixante-six articles. Il commence par un article dont on ne peut que partager l’ambition : faire de l’adaptation de la société au vieillissement de la population une priorité de l’ensemble des politiques publiques. Les trois cent soixante-seize alinéas du rapport annexé sont autant d’engagements respectables et de bon sens.

À la fin de la législature précédente, les travaux sur ce sujet s’étaient conclus par la création d’un comité de coordination de la politique de prévention de la perte d’autonomie, qui n’a malheureusement pas débouché sur des mesures concrètes. Aussi, l’attente est grande aujourd’hui.

Ce texte présenté comme une grande loi sur le vieillissement nous laisse cependant sur notre faim ; la montagne accouche d’une souris. Aucune réponse n’est apportée au problème majeur du reste à charge supporté par les familles pour leurs proches accueillis en EHPAD, le groupe de travail évoqué par la ministre ne nous convainc pas entièrement. Il n’y a pas plus de réponse au problème du financement de la dépendance des personnes âgées, si ce n’est une augmentation des charges pour les départements déjà exsangues en matière de dépenses sociales. D’ailleurs, on ne sait pas pendant combien de temps les départements, dont la suppression est annoncée, pourront encore assumer leur rôle irremplaçable pour la solidarité et la cohésion sociale dans nos territoires.

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