Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, le Conseil économique, social et environnemental a confirmé dans ses avis du 21 avril dernier que la population française s’apprêtait à connaître un fort vieillissement. Ainsi, en 2035, les personnes de soixante ans et plus représenteront 31 % de la population contre 25 % aujourd’hui. En 2060, un tiers des Français aura plus de soixante ans, et les personnes de plus de quatre-vingt-cinq ans seront près de 5 millions, contre 1,4 million aujourd’hui.
Le constat est sans appel : nous sommes à la veille d’une transition démographique, et nous ne sommes pas prêts à l’affronter. Cette loi a le grand mérite de poser les jalons d’une politique de vieillissement cohérente, et d’affirmer qu’il s’agit d’un projet de société. De manière salutaire, l’article 1er de cette loi érige l’adaptation de la société au vieillissement en impératif national et en priorité de l’ensemble des politiques publiques de la nation. Il est vrai qu’il s’agit d’un impératif, et il est vrai aussi que toutes les politiques publiques doivent participer en cohérence à la prise en considération des nouvelles données de notre société, celles qui résultent d’une espérance de vie multipliée par deux, et de notre ardente obligation de faire en sorte que les meilleurs jours soient réservés à nos aînés et à nos jeunes, qui seront les aînés de demain.
Ce texte promeut l’anticipation de la perte d’autonomie, et c’est essentiel.