La question du vieillissement, qui est universelle et au coeur de l’expérience humaine, est aussi au coeur de toutes les politiques publiques. Ainsi le réseau des « villes-santé » de l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS – auquel j’espère, vos villes ont adhéré, sachant que c’est absolument non partisan –, a pour principe que chaque décision publique doit être précédée de la question de savoir si elle est bonne ou non pour la santé. De même, dans les « villes amies des aînés » de cette même organisation, toute décision publique doit prendre en compte le basculement des générations.
Pour ce qui est de l’éducation, je rappelle que nombre de livres, notamment de philosophie mais aussi de littérature, insistent sur le fait que c’est dans la jeunesse qu’on apprend à mourir ou à vieillir – je pense par exemple à Montaigne. C’est exactement là l’idée que défend le texte dont nous débattons : la question de l’âge, du vieillissement, du basculement des générations – la transition démographique –impacte toutes les politiques. La question pourrait même se poser pour la défense, à propos de la réserve.