Intervention de Michel Liebgott

Séance en hémicycle du 9 septembre 2014 à 21h30
Adaptation de la société au vieillissement — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

À ce moment de l’examen du texte, je me permets de revenir sur la précédente intervention de Mme Genevard. En réalité, le présent article 2 répond aux interrogations qu’elle a exprimées. En effet, l’exposé des motifs indique excellemment qu’il s’agit ici d’examiner « l’ensemble des politiques publiques qui contribueront à répondre au défi de la révolution de l’âge ». Comme viennent de le dire nos collègues, on peut agir dans les domaines les plus divers : ce n’est pas qu’une question de moyens, mais aussi, au départ, de volonté. Améliorer l’accessibilité d’un logement des années 1960 dépourvu d’ascenseur en zone urbaine sensible, cela concerne tout le monde : handicapé, jeune en difficulté, jeune maman avec un enfant dans les bras ou personne âgée. Cette politique est donc effectivement transversale.

De même, en matière de prévention du suicide : quelqu’un a dit tout à l’heure que l’on pouvait mourir très tard et vieillir longtemps. Mais on peut également mourir très jeune, par suicide, tout comme l’on peut mourir très vieux par suicide. Pour autant, la prévention du suicide demeure universelle et concerne toutes les catégories de population, quel que soit l’âge.

De même, et Denis Jacquat qui siège sur les bancs de l’opposition le sait également, nous avons souvent connu dans les régions sidérurgiques et minières des cessations anticipées d’activités, avec des personnes se retrouvant à 50, 55 ou 60 ans totalement disponibles pour accompagner des jeunes, les former et leur permettre de préparer leur avenir dans des ateliers bois ou des ateliers fer, tout en rendant des services. C’est dire si ce rapport annexé est important, parce qu’il couvre toutes les politiques publiques sans exception, sans exclusive. Pourquoi se prémunir du mieux lorsque l’on peut continuer de progresser ? Pourquoi exclure des domaines d’une action potentiellement réalisable par les collectivités territoriales ? C’est le rôle de la loi d’indiquer la voie ; à nous ensuite dans nos collectivités d’être à la hauteur de ce que sera la loi.

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