Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 10 septembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Conséquences de la politique extérieure sur l'agriculture

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

Monsieur le député, je vous ai reçu au ministère de l’agriculture et j’ai parfaitement conscience des difficultés de la filière des fruits et légumes mais certaines de vos affirmations méritent tout de même d’être précisées.

Vous osez dire que je ne suis pas intervenu lors du sommet extraordinaire des ministres de l’agriculture à Bruxelles, sommet que j’ai moi-même demandé et que j’ai préparé par un déplacement en Espagne puis un autre en Allemagne, pour rencontrer le ministre polonais et le ministre allemand ? Vous ne pouvez pas tenir de tels propos.

La France est intervenue de manière très claire pour débloquer les sommes que vous avez évoquées au niveau européen et pour mettre en oeuvre l’ensemble des outils, à la fois sur le retrait, le soutien et la promotion des produits, les fruits et légumes en particulier, et le soutien à l’exportation.

Vous ne pouvez donc pas dire à la fois que nous n’agissons pas et que nous ne sommes pas obligés de réagir aux contraintes internationales, qu’il s’agisse de l’Ukraine, de l’Irak ou d’ailleurs.

Nous avons agi et nous allons continuer à agir. J’ai demandé qu’il y ait une réunion de FranceAgrimer avec l’ensemble des professionnels, en particulier sur la filière fruits et légumes, pour évaluer et mobiliser les moyens européens qui sont à notre disposition.

Nous avons mobilisé 200 millions d’euros à l’échelle européenne. Nous n’avons pas encore touché au fonds de gestion de crise, qui représente 400 millions d’euros.

Chacun doit donc faire preuve de responsabilité. Sur l’embargo russe, comme sur d’autres sujets, chacun doit bien comprendre qu’à force d’annoncer le pire, on fait en sorte que le pire arrive. Eh bien, ma responsabilité et celle de tous ceux qui s’engagent, c’est de faire en sorte que le pire n’arrive pas.

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