Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 24 octobre 2012 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Nous avons le plaisir d'accueillir à nouveau M. Laurent Fabius, pour une audition consacrée exclusivement à l'Iran et au Sahel. Afin de permettre les échanges les plus libres possible, cette réunion n'a pas été ouverte à la presse. Grâce à vous, monsieur le ministre, nous allons pouvoir approfondir des sujets qui concernent directement notre sécurité.

Le dossier iranien est sans doute le plus lourd et le plus compliqué. Comme chacun le sait, l'Iran veut entrer dans le club des puissances nucléaires et nous nous y opposons résolument, à l'instar du reste de la communauté internationale. Les rapports les plus récents de l'Agence internationale de l'énergie atomique – AIEA – sont alarmants, et, en tout cas, moins « sympathiques » à l'égard du régime iranien que du temps de M. El Baradei. Le risque de déflagration lié à une telle évolution est évident, compte tenu notamment des réactions potentielles d'Israël ou des États-Unis. C'est donc un sujet explosif et nous sommes d'autant plus demandeurs de vos éclaircissements que les connections entre l'Iran et la Syrie aggravent encore la situation.

Le deuxième sujet sur lequel nous vous entendrons est le Sahel, et plus particulièrement le Mali. Les données du problème sont connues. Nous avons six otages sur place, retenus par AQMI depuis déjà un certain temps, et les agissements terroristes tendent à s'accentuer dans des proportions inquiétantes, grâce à l'argent de la drogue et aux armes venues de Libye. Au-delà des risques encourus par nos otages, nous devons penser aux milliers de ressortissants français qui se trouvent dans la région. De l'Afrique de l'Est à la Mauritanie, le risque d'attentat est considérable, et il y a tout lieu de se réjouir que certains aient été récemment déjoués à Nouakchott. Les répercussions de ces menaces pour la sécurité de notre propre territoire ne sont du reste pas à négliger.

Monsieur le ministre, je vous cède la parole.

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