Je vous remercie, monsieur le ministre, pour cet exposé si transparent, qui me donne tout de même l'impression que nombre de décisions restent suspendues au résultat des élections américaines. Ne négligeons pas le fait que, d'ici une quinzaine de jours, les choses risquent de se profiler de façon différente.
Il y aurait beaucoup à dire sur l'Iran mais je concentrerai mon propos sur le Mali et le Sahel, ne serait-ce que parce qu'ils se trouvent davantage dans notre zone d'influence traditionnelle et que l'on attend beaucoup de la position française.
Vous n'avez pas pu être très prolixe sur la nature de ce que serait, si elle devait se préciser – ce qui est probable –, une intervention française de soutien logistique. Au reste, je partage tout à fait votre choix de ne pas mettre la France en première ligne. S'il ne s'agit pas de rester en retrait, la France ne doit pas être trop active. Sachant que des militaires français travaillent sur la question, pouvez-vous préciser quelle serait la nature de l'intervention française ?
Dans quelle mesure associerions-nous nos partenaires européens, comme nous avions su le faire au Tchad ou dans le cadre de l'opération « Atalante » ? Quelle est la position des États-Unis ? Vous vous êtes peu exprimé à ce sujet ; avez-vous au moins pris contact avec l'administration américaine ? Les élections du 6 novembre prochain gèlent-elles toute initiative des États-Unis ? Par ailleurs, êtes-vous entré en relation avec la Libye, d'où proviennent un grand nombre des armes utilisées ? Quelles relations entretenez-vous avec « l'exécutif libyen », si l'on peut s'exprimer ainsi ?