Vous avez rappelé, monsieur le ministre, la faiblesse du pouvoir politique et militaire au Mali. Le paradoxe, c'est que les institutions fonctionnent : l'assemblée nationale se réunit, nous recevons souvent le président de l'association des municipalités maliennes, les régions sont en ordre de marche même si les recettes – notamment celles de la taxe de développement régional et local – peinent à rentrer. Hier encore, l'agglomération de Bamako a reçu un don de 13 millions d'euros de la communauté urbaine de Lyon au titre de la solidarité, même si le Président admet qu'il y a des faiblesses.
Compte tenu de l'Histoire, la France est concernée au premier chef par un règlement le plus rapide possible des conflits locaux. Je ne reviens pas sur les aspects stratégiques que vous avez présentés. En ce qui concerne l'aide au développement, nous avons reçu ici le directeur de l'Agence nationale d'investissement des collectivités territoriales, et il demandait à ce que cette activité reprenne. S'agissant des réfugiés et des personnes déplacées, les collectivités françaises se mobilisent, notamment les villes de Lyon et d'Angers. Partout où cela est possible, le partenariat humanitaire doit être relancé. Le Mali est le pays d'Afrique subsaharienne où nous avons noué le plus d'actions de coopération et il serait bon que votre ministère les soutienne autant que faire se peut.