Je vous remercie, monsieur le ministre, de nous avoir permis de prendre connaissance des propos éclairants de l'ancien ministre de la défense.
À propos de l'Iran, je m'interroge : au nom de quoi peut-on interdire à ce pays de se doter de l'arme nucléaire ? La communauté internationale n'est intervenue ni pour Israël, ni pour le Pakistan, ni pour l'Inde, ni pour la Corée du Nord ; une seule intervention a eu lieu : en Irak, dans un pays qui n'était pas en situation d'avoir l'arme atomique. Selon les informations dont vous disposez, l'Iran veut fabriquer une arme nucléaire, mais la fabriquer ne signifie pas l'utiliser, même si les Iraniens disent vouloir détruire Israël – ce que d'autres États ont dit aussi. Je ne peux croire que le peuple persan puisse souhaiter utiliser l'arme atomique sans savoir que cela entraînera la destruction d'une civilisation. Il y a quelques années, on annonçait déjà une intervention israélienne contre l'Iran ; l'« imminence » d'une attaque israélienne, en mars 2013, doit-elle être estimée à la même aune ?
Comme l'a souligné M. Michel Terrot, l'Algérie a le plus gros budget militaire de l'Afrique et, avec 400 000 hommes dont 170 000 dans l'armée de terre, son armée est plus nombreuse que la nôtre. Monsieur le ministre, vous souhaitez renforcer notre diplomatie économique ; or, les pays fournisseurs de l'Algérie en matière militaire sont multiples, mais la France n'en fait pas partie.