Dans une situation économique et financière difficile, tout gouvernement peut être tenté de considérer la défense nationale comme une variable d'ajustement. Cela s'explique : les armées sont peu remuantes et l'idée que des arbitrages conduisent à réduire le budget de la défense ne choque pas nos concitoyens. Mais si l'on peut comprendre que la réflexion sur le format de la défense nationale tienne compte, de manière responsable, de la situation de notre pays, on ne pourrait se satisfaire que la commission du Livre blanc travaille sous le coup d'une contrainte financière préalable. Qu'en est-il exactement ? Et si des efforts vous ont été demandés, ne convient-il pas de les rechercher en s'attachant à améliorer le fonctionnement interne du ministère et notamment la chaîne de prise de décision ? Il serait intéressant de disposer d'une analyse du ministère des finances à ce sujet, pour déterminer si l'on ne peut agir en ce domaine, sans réduire la voilure.
Dans un autre domaine, en France comme à l'étranger, l'islamisme radical constitue une menace croissante. Votre commission sera-t-elle suffisamment documentée à ce sujet ? Enfin, je souhaite revenir sur l'impact pour notre sécurité intérieure des failles du dispositif Schengen. L'ancien Président de la République avait proposé à ses partenaires européens une position d'une extrême fermeté ; ne faut-il pas persévérer dans cette voie pour les amener tous à prendre conscience de la gravité de la situation induite par les flux de population incontrôlés ?