Je vous remercie, monsieur le président-directeur général, d'avoir accepté notre invitation. Vous vous êtes déjà exprimé devant cette commission, mais c'est la première fois sous ma présidence. Il est important que vous nous donniez des nouvelles de la maison Renault, à laquelle nous sommes tous très attachés. En lisant la presse, spécialisée ou non, nous avons le sentiment que le marché de l'automobile a tendance à reprendre en Europe – même si ce n'est pas encore flagrant en France – et qu'il progresse fortement dans les pays dits émergents.
Renault est le quatrième constructeur mondial, avec 10 % du parc automobile actuel. Son chiffre d'affaires en France s'élève à 8,25 milliards d'euros. C'est donc une entreprise qui compte dans le paysage mondial de l'industrie automobile. En termes de marketing, vous devez développer une stratégie multimarques : il faut des véhicules pour tous les budgets. En outre, la motorisation doit évoluer. En France, vous avez été parmi les premiers à croire à la voiture 100 % électrique. Vous avez des objectifs très ambitieux pour l'année prochaine, notamment revenir dans le trio de tête des constructeurs mondiaux, actuellement composé de Toyota, Volkswagen et General Motors. Est-ce un objectif crédible ?
Nous nous félicitons que vous ayez fait le choix de maintenir votre activité industrielle sur le territoire français. Je pense notamment à l'usine Renault de Dieppe, qui va assembler des véhicules. Vous avez conclu un certain nombre d'accords avec le groupe Bolloré en matière d'autopartage. Les constructeurs – c'est normal – doivent s'adapter aux nouveaux modes de consommation, faute de quoi leurs concurrents décideraient des évolutions du marché à leur place. Par ailleurs, vous êtes sur une logique de développement de petites voitures. Vous n'avez d'ailleurs pas de leçons à recevoir en la matière : nous avons tous en tête les modèles qui ont souvent été la première voiture des jeunes et qui ont fait la gloire de la marque. Autre particularité : vous formez les cadres de vos concurrents. Ainsi, M. Carlos Tavares, qui était venu nous parler de Renault il y a peu, est revenu récemment nous présenter la nouvelle stratégie de Peugeot. Y aurait-il donc une perspective de fusion entre Renault et Peugeot ? Je le dis pour alimenter la rumeur, aussi loufoque soit-elle !
J'espère en tout cas, monsieur le président-directeur général, que vous allez nous annoncer de bonnes nouvelles.