Intervention de André Chassaigne

Réunion du 10 septembre 2014 à 9h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Pour ce qui est de la dimension sociale, pouvez-vous confirmer que les 7 500 suppressions d'emplois envisagées concernent des départs à la retraite non remplacés ? Avez-vous procédé à des licenciements ? Quel est le bilan de la politique de destruction d'emplois que vous menez dans votre entreprise ? Quelles sont les contreparties à l'accord signé, en particulier ce que l'ancien ministre Montebourg aurait appelé « l'effort de Renault sur le terrain patriotique » ? À cet égard, pouvez-vous faire le point sur l'engagement très important que vous avez pris de rapatrier en France la production de 200 000 véhicules d'ici à 2016, dont 80 000 sont actuellement fabriqués en Inde par votre allié Nissan ? Rappelons que, en dix ans, la production de Renault en France est passée de 1,3 million à 500 000 véhicules – vous avez vous-même mentionné le chiffre de 550 000.

S'agissant de vos choix industriels, vous valorisez la grande diffusion des produits low cost, avec des mots forts : « fer de lance », « produits utiles et très profitables ». Cependant, avez-vous dans le même temps une stratégie pour les véhicules milieu de gamme, voire haut de gamme, à forte valeur ajoutée, ou bien avez-vous abandonné ce terrain-là en laissant vieillir certaines gammes, notamment la Renault Espace ?

En matière de recherche, qu'en est-il de l'usage des nouveaux matériaux ? On entend dire que l'industrie automobile française serait beaucoup plus timide que l'industrie allemande en ce qui concerne le développement de la filière aluminium.

Lorsque vous avez évoqué votre stratégie pour la décennie à venir, vous avez parlé des volumes de production et de la voiture de demain, mais vous n'avez pas abordé la question de l'évolution de la mobilité à long terme, qu'il sera pourtant nécessaire de revoir non seulement en France, mais aussi en Europe et dans le monde. Afin de trouver des solutions innovantes aux problèmes de stationnement et de pollution, nous devons envisager une refonte totale de nos besoins et de nos modes de déplacements. Quelle est votre stratégie en la matière ? Réfléchissez-vous, par exemple, à ce que pourraient être les stations collectives en partage local ? Les constructeurs pourraient-ils rester propriétaires des véhicules et les mettre en location ? Pourraient-ils s'engager, dans ce cadre, à recycler les constituants ?

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