Le réglementaire est utile ; l'incitatif est stimulant ; la conjugaison des deux permet d'atteindre le bon équilibre. Si la transition énergétique est un beau projet de société, on ne peut le réaliser par une approche coercitive et punitive. En revanche, au vu des limites de l'incitation, il faudra garder une approche réglementaire voire coercitive dans certains domaines.
À M. Denis Baupin, qui m'a demandé d'imaginer un possible élargissement des compétences de l'ADEME, je répondrai que je suis le moins bien placé pour le faire : il vous revient d'en décider. Ce que je sais, c'est qu'on attend beaucoup de l'ADEME et qu'on lui demandera d'en faire davantage avec un budget égal. Comme l'ensemble des opérateurs d'État, l'agence doit faire des efforts de productivité, apprendre à travailler mieux, plus simplement et plus rapidement sans dévoyer la qualité. Je mobilise l'ensemble des collaborateurs sur ces thématiques et je leur explique tous les jours qu'il vaut mieux être dans une structure qui risque d'être dépassée par les commandes que dans une entreprise qui s'interroge sur sa survie.
Le pays a besoin de l'ADEME et celle-ci doit être à ce rendez-vous. À nous de répondre au défi qui nous est lancé en fluidifiant nos manières d'intervenir. Tous les collaborateurs de l'ADEME sont dans cette dynamique. Que faudrait-il donner de plus ou de mieux à l'agence ? Il faut la consolider et la conforter en termes de moyens, de ressources et d'exigences pour qu'elle puisse être au service de la transition énergétique, avec les collectivités territoriales, nos concitoyens et les entreprises.