Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 16 septembre 2014 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

« Le Front national est aux portes du pouvoir ». Ces mots, ce sont les vôtres, monsieur le Premier ministre. Nous les faisons nôtres, persuadés qu’ils résonnent en chacune des consciences des parlementaires, au-delà même de la question de confiance que vous posez aujourd’hui.

Ils dépeignent un peuple meurtri et réfugié dans la défiance ou l’indifférence, une République en laquelle on ne croit plus, une nation inquiète pour son destin. Oui, la France est rongée par la souffrance, celle de la dureté du quotidien. Oui, la France est plongée dans la désespérance, celle que suscite la peur du lendemain. La France a aujourd’hui le visage des familles qui ont du mal à joindre les deux bouts, le visage de ces hommes et de ces femmes qui vivent dans la hantise de perdre leur emploi, le visage de ces ouvriers dont les vies ont été brisées par les licenciements sauvages, le visage de ces retraités pauvres, le visage d’une jeunesse inquiète pour son avenir.

Cette France, monsieur le Premier ministre, a la gorge nouée de colère. Lors des dernières élections, elle a exprimé fortement sa frustration, son exaspération et sa détresse. Elle a sanctionné les promesses non tenues sur la baisse du chômage, dénoncé la pression fiscale et la faiblesse du pouvoir d’achat.

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