Le chômage augmente, car nous avons trop longtemps repoussé les décisions indispensables pour que nos entreprises et nos salariés puissent se confronter à la mondialisation, en saisir les opportunités, et se protéger de ses dérives.
La cohésion sociale se dégrade, car le projet républicain ne fédère plus. Regardons la réalité en face : nous n’avons pas su le faire vivre, nous n’avons pas su lui donner du sens, alors qu’une France nouvelle se dessinait sous nos yeux. La République ne protège plus : elle produit, elle entretient des inégalités ; elle crée des crispations, des peurs et du rejet. Les Français ne croient plus en la politique, car ils pensent que nous ne comprenons pas leurs souffrances, que nous ne pouvons plus incarner leur espérance, qu’ils ne peuvent plus nous faire confiance.
Au nom de cette responsabilité lourde que nous avons en partage, le groupe UDI, monsieur le Premier ministre, a toujours incarné une opposition constructive. Le 3 juillet 2012, en réponse au discours de politique générale de votre prédécesseur, Jean-Louis Borloo avait annoncé que notre groupe serait la vigie lucide, indépendante et exigeante de cette législature. Jamais, depuis, nous n’avons manqué à cette triple exigence.
Ainsi avons-nous dénoncé avec force les fautes, les erreurs, les errements commis par votre majorité. Nous vous avons alerté sans relâche sur les graves conséquences de décisions idéologiques.