La confiance repose sur la conformité entre les paroles et les actes, sur des résultats concrets, et non sur des paris incertains sur la courbe du chômage, qui, mois après mois, nourrissent la désespérance et la colère. La confiance, c’est tout simplement la fin du sentiment de trahison éprouvé par nos concitoyens depuis tant d’années, pour qu’enfin ils se disent à nouveau que la politique est utile.
À travers le vote de confiance, se pose aussi, monsieur le Premier ministre, la question de la capacité de la gauche à gouverner. Je ne fais là que vous citer : vous avez vous-même, sans détours, posé cette question à votre majorité.
Quelle est la situation aujourd’hui ? Vous êtes encore prisonnier du mensonge sur lequel cette majorité s’est construite. Vous êtes lié par un contrat qui va à l’encontre des intérêts de la France. Vous connaissez le chemin du redressement du pays, mais il vous est impossible de l’emprunter. Car nous ne doutons pas que vous obtiendrez aujourd’hui la confiance de votre majorité, même si cette confiance est fragile et de circonstance.