Nous devons réformer en profondeur l’État, les collectivités territoriales, la protection sociale, le paritarisme ; nous devons aussi, monsieur le Premier ministre, valoriser la ressource humaine de notre Nation. Autant de chantiers qu’il est urgent de lancer et sur lesquels votre majorité piétine depuis le début du quinquennat.
Il y a pourtant un préalable, sans lequel tenter de mener ces réformes vitales serait vain : il est absolument essentiel de retisser le lien avec les Français. La question politique ne doit plus être seulement l’affaire des partis politiques, mais doit associer et mobiliser la nation tout entière. Pour atteindre cet objectif, une nouvelle méthode de gouvernance est indispensable. Elle doit reposer sur un discours de vérité par lequel fédérer les énergies plutôt que de les opposer.
Monsieur le Premier ministre, vous avez dit : « J’aime les entreprises ». Eh bien, nous aurions préféré vous entendre dire que vous aimez non seulement les entreprises, mais aussi les salariés, car leurs intérêts se confondent dans la bataille pour l’emploi et le pouvoir d’achat !