Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du 16 septembre 2014 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Oui, chaque fois que vous prendrez les dispositions réglementaires pour mettre en oeuvre concrètement ce que nous avons voté ensemble, chaque fois que vous prendrez l’initiative de projets de loi traduisant ce contrat qui nous lie aux Français, chaque fois que vous tiendrez bon et que vous mènerez les réformes à terme, chaque fois vous trouverez la participation active des écologistes.

Chaque fois que vous ferez de l’écologie une solution, et non une variable accessoire de la politique gouvernementale, chaque fois que vous inscrirez la lutte contre la crise climatique et les enjeux environnementaux au coeur du modèle français, nous répondrons présent. Si, au-delà des mots, vous faites de la santé environnementale une priorité de la politique de santé publique, vous trouverez notre approbation, parce que ces combats sont la raison d’être des écologistes.

J’ajoute également que vous trouverez le soutien des écologistes chaque fois que la France, dans le cadre du droit international, sera amenée à agir diplomatiquement, et au besoin militairement, pour faire reculer la barbarie terroriste et protéger les minorités ethniques ou religieuses menacées par le fanatisme. Cela à condition, bien entendu, que les droits fondamentaux soient scrupuleusement respectés.

Monsieur le Premier ministre, en avril dernier, nous vous avions majoritairement accordé, je cite ici précisément mon collègue François de Rugy, « une confiance critique, conditionnelle et vigilante ». Et nous vous avions dit qu’à une confiance formelle, à la confiance d’un jour, nous préférions une confiance réelle, inscrite et construite dans la durée.

La confiance que nous vous avions accordée en avril, c’est au Président de la République, c’est à vous qu’il revient de l’entretenir et de la cultiver. Entretenir et cultiver la confiance, monsieur le Premier ministre, ce n’est pas défaire ce que nous avons commencé à bâtir ensemble, sur les bancs de la majorité, depuis deux ans. C’est concrétiser l’une des dispositions centrales d’une loi votée à l’unanimité de la gauche et des écologistes – je pense bien entendu à l’encadrement des loyers. C’est tenir un engagement fort pris lors de votre précédent discours de politique générale – je pense à la simplification du millefeuille administratif et à l’avenir des conseils départementaux. C’est respecter les engagements de la France en matière de rejet de nitrates dans l’environnement, faute de quoi nous risquerions de lourdes pénalités financières.

Ce n’est pas agiter de vieilles lunes sur le travail dominical, les professions réglementées ou encore sur des aménagements du droit du travail qui ne résulteraient pas d’accords entre partenaires sociaux.

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