Sur l’ensemble des bancs de cette assemblée, nous pouvons être fiers de leur action et de notre pays.
Monsieur le Premier ministre, quatre raisons principales justifient le débat qui nous occupe aujourd’hui et qui vous conduit à demander la confiance de notre assemblée.
La première, c’est l’Europe. Nous sommes à un moment capital. La réorientation de l’Europe, pour laquelle nous plaidons depuis 2012, est désormais à portée de main. Les faits nous donnent raison : la déflation guette et l’atonie économique de la zone euro, ajoutée à l’immobilisme politique, conduit au délitement du sentiment d’appartenance des peuples européens à l’Union. Sans projet commun, sans solidarité, il n’est pas de croissance possible et nos objectifs communs de maîtrise budgétaire ne peuvent qu’être sans cesse reportés. M. Draghi, lui-même, a plaidé pour une mise en oeuvre cohérente et crédible du pacte de stabilité et de croissance de l’Union européenne.
Le futur président de la Commission a, lui, annoncé un plan d’investissement européen de 300 milliards d’euros. Il faut maintenant passer de l’annonce aux actes et déterminer ce que l’on doit financer, quand le faire, dans quels secteurs et avec quelle coordination de l’action des États. Voilà les questions sur lesquelles nous souhaitons travailler dès maintenant, tant ce plan de relance européen est important et nécessaire à l’instant présent. La France doit participer au déblocage d’une action dont son économie bénéficiera. Tel est le premier engagement du groupe : vous accompagner, vous donner de la force pour que ce soir, en Europe, l’on voit qu’il y a une majorité claire et solide pour réorienter la politique européenne et pour venir en aide à M. Renzi, dans le cadre de la présidence de l’Union qu’il assure actuellement.