En effet, personne, ici, ne doit se tromper de débat. Je le dis à certains députés à la droite de cet hémicycle – apprentis sorciers, pyromanes politiques – qui souhaitent tant l’échec de la gauche qu’ils espèrent les échecs supposés de la France et s’en délectent même quelquefois.
À ceux-là, nous répondrons aujourd’hui par notre vote. Le Président de la République l’a martelé, le Premier ministre l’a rappelé, la majorité le démontrera aujourd’hui : les Français nous ont fait confiance pour redresser notre pays mis à genoux par dix années – non pas deux années et demie, laps de temps qui nous sépare du début de ce quinquennat, mais dix années ! – de gouvernement conservateur qui ont accru les déficits et fait exploser la dette. On est ainsi ébahi de voir les mêmes oser se faire maintenant procureurs et donneurs de leçons, voire même, pour certains d’entre eux, candidats. Quand on a laissé la France dans l’état où nous l’avons trouvée voilà maintenant deux ans et demi, il y a un délai de décence à respecter– qui dépasse sans doute le temps que cette majorité a passé à réformer !