Intervention de Jérôme Cahuzac

Séance en hémicycle du 13 novembre 2012 à 21h45
Projet de loi de finances pour 2013 — Article 66, amendement 620

Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du budget :

Ne croyez pas que le fait de donner pendant six mois une garantie au CIF serait lui garantir je ne sais quelle existence pendant cinq mois et vingt-neuf jours. En fait, dès le premier jour de cette garantie limitée à six mois, les liquidités viendraient à lui manquer cruellement, voire en totalité.

Je comprends votre démarche qui consiste à vouloir donner six mois de plus pour trouver d'autres solutions que celles que je viens d'indiquer, mais je crois que ce serait là une fausse bonne idée, dans la mesure où aucun investisseur n'accepterait de prêter quoi que ce soit au Crédit immobilier de France, et cela dès le premier jour de la période de garantie de six mois que vous suggérez de voir la représentation nationale adopter.

Le Gouvernement est donc évidemment hostile à votre amendement, parce que ce n'est pas comme cela que l'on rendra le mieux service au personnel, qui est inquiet pour son avenir, et à l'accession sociale à la propriété, que tous, finalement, sur ces bancs, nous souhaitons voir préserver, car nous en savons l'importance et le prix.

Voilà, monsieur Dumont, monsieur le rapporteur spécial, monsieur le rapporteur général, monsieur le président de la commission des finances, monsieur Alauzet, les quelques éléments d'explication que le Gouvernement souhaitait vous apporter de la façon la plus loyale et transparente. Je comprends les regrets ou l'amertume de certains, mais ni les uns ni l'autre ne font de bonne politique. Il faut envisager ce sinistre avec lucidité et avec le plus grand sang-froid possible. C'est ce que le Gouvernement s'est efforcé de faire et, contrairement à ce que vous avez dit, monsieur Dumont, ce ne sont pas deux hauts fonctionnaires du ministère de l'économie et des finances qui ont pris ces décisions ; ce sont bien les ministres, c'est bien le Gouvernement qui les a prises, non pas de gaîté de coeur, mais en conscience et en s'efforçant à la plus grande lucidité.

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